Une très belle critique de Didier Gambert du dernier livre de Valéry Molet "Et moi, je rirai de votre épouvante"
"Litanie pour possession" de Pierre Andreani, bientôt disponible! Cliquez pour acheter!
Quelle
fureur requise ? Égaré, j'erre si bien
que j'en
retrouve l'esprit, sans plaisir
ni rage.
Se fondre sans tête, c'est peu.
Rencontre entre 3 écrivains dont Anna Jouy pour son splendide "Filière de femmes"!
On pense irrésistibement à Dante en lisant "Brise dans le miroir" (cliquez sur l'image)
On pense irrésistiblement à Dante, devant ce long poème divisé en quatre-vingt-neuf laisses de trente-trois vers, avec la régularité de la Divine comédie. L’homme moderne, s’il a voyagé les yeux ouverts, a vu bien pire que l’enfer du Florentin. Il a vu les violences, les saccages, la cruauté gratuite des enfants qui portent la mort dans le regard, les vieillards diminués jusqu’à la non-existence, le pillage des sites archéologiques… Devant l’agonie du monde et l’indifférence des hommes, il a connu la honte d’être humain. Et le bateau de sa vie — car le poème prend la forme d’un long voyage — a surtout connu les bourrasques et les naufrages. La métaphore classique se fond ici à l’expérience que l’on prête à ceux qui s’apprêtent à la quitter — « comme un mourant revoit sa vie » — et permet, d’escale en escale, des remémorations qui peuvent remonter jusqu’à l’enfance. Le voyageur retrouve alors ses visages perdus.