Apôtres d'opérette de Maximilien Friche
Apôtres d'opérette de Maximilien Friche
Le héros de ce roman a décidé d’écrire une fiction qui engendre un réel. Il imagine fédérer un petit collectif d’élus autour de lui. Ils seront huit dont trois femmes. Une poétesse, un peintre, un flic, un sage, une écorchée vive, un intellectuel régionaliste, la muse et lui, le gourou. Ils vont jouer les apôtres et annoncer au monde la mauvaise nouvelle, rappeler aux gens qu’ils sont mortels. Ça commence gentiment par la rédaction de textes métapolitiques. Et cela dérive rapidement vers le terrorisme d’opérette. Ils agissent en trouble-fête, bousculent tout ce qui rassure. Ils vont s’attaquer de façon pathétique et dans un désordre joyeux aux caddies remplis, aux pères Noël, à l’art contemporain, à la religion embourgeoisée, à tous les militants en panoplie, aux tartuffes qui refusent de voir la mort en face. Mais comment en arrive-t-on à se faire exploser dans une volonté d’être le gâchis de Dieu ? Comment comprendre que trois d’entre eux se font sauter en place publique à Auch, Toulouse et Paris ? Si c’est ça un écrit qui engendre le réel, si c’est ça faire du réel une fiction, alors autant écrire un roman d’amour ou aller pique-niquer.