Au–dessous du Volcan de Malcom Lowry n’est pas simplement un livre fascinant. C’est l’un des rares livres géniaux à avoir fait l’objet d’une adaptation cinématographique géniale de la part John Huston. Rares sont ces renvois de miroirs qui impliquent la pauvreté adjectivale. Génial ! Depuis le livre de Berdiaev sur la génialité, cela ne veut plus rien dire. Les magazines culturels ont tué tout cela à force de détecter un film génial ou un livre génial chaque semaine. En réalité, on les compte sur les doigts d’une main amputée du pouce et de l’index les livres ayant ce genre de destinée. Si vous êtes enthousiaste et gai de nature, fuyez ces deux œuvres noires et fugaces ! Si vous pensez que la vie doit vous mener d’un parc d’attractions à un parc de loisirs, promenade entrecoupée de vacances dans les îles, fuyez encore ! En revanche, si vous aimez les histoires d’amour tourmentées, les femmes qui partent et reviennent, la terrible sobriété des intempérants et les morts minables dans des fossés sous une pluie battante, courez !... De peur que ces maladies ne vous rattrapent sous le regard magnifique de Jacqueline Bisset et les gueules réciproques de Lowry et de Finney – ces Laurel et Hardy du désœuvrement. Comme vous le voyez, nous nous rapprochons du XXI ie siècle… dans lequel les éruptions n’attendent que la création d’un autre volcan.